Cataracte : définition, symptômes, traitement

Le plus souvent due à l’âge, la cataracte correspond à une opacification du cristallin qui entraîne une baisse de la vision et diminue la qualité de vie. Il n’existe pas de traitement médical : seule une intervention chirurgicale permet de soigner cette affection.

Qu’est-ce que la cataracte ?

La cornée et le cristallin sont les deux lentilles naturelles de l’œil. Elles réfractent la lumière sur la rétine et la mise au point (accommodation) est assurée par le cristallin. Mais, le plus souvent sous l’effet du temps, le cristallin peut progressivement s’opacifier et la vision du patient se trouble. Il a l’impression de regarder les objets au travers d’une chute d’eau : c’est la cataracte, mot d’origine latine (« cataracta » : chute d’eau).

Elle affecte en général les deux yeux et la majorité des personnes âgées de plus de 65 ans en sont atteintes, hommes et femmes en proportions égales. Aux Etats Unis, plus de 65% des adultes de plus de 75 ans sont suffisamment affectés pour que cela nuise à leur confort quotidien.

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Comment se manifeste la cataracte ? Symptômes

Les patients atteints de cataracte ont la vue, de près comme de loin, qui baisse progressivement, se floute et s’obscurcit. Les éblouissements en présence de lumière vive sont aussi fréquents et ils rendent en particulier la conduite de nuit compliquée. Par ailleurs, les couleurs sont moins bien perçues et les objets apparaissent comme s’ils étaient derrière un voile blanc et trouble. Il s’agit d’une affection indolore qui induit la nécessité de changements de correction optique plus fréquents. A des stades avancés, la pupille des sujets atteints n’est plus noire mais apparaît plutôt grise ou d’un blanc laiteux.

Quelles sont les causes de la cataracte ?

Le cristallin normal est transparent et laisse parfaitement passer la lumière. Mais, inéluctablement, avec le vieillissement, il a tendance à s’opacifier. Cela est dû à un changement de structure des molécules (eau et protéines majoritairement) qui le composent. Sous l’effet de la formation de « corps amyloïdes », des zones d’opacité commencent alors à se former sur le cristallin. La lumière est moins bien transmise à la rétine et la vision du patient se trouble.

Qui est concerné par la cataracte ?

En France, 20% des plus de 65 ans sont touchés par la cataracte, 60% au-delà de 85 ans. En effet, la cataracte est le plus souvent liée à l’âge, elle est alors dite « sénile ».

Cependant, cette affection peut aussi être d’origine traumatique, faisant suite à une plaie perforante ou une contusion oculaire. On parle alors de cataracte post-traumatique.

Les enfants peuvent aussi être atteints. Ainsi, la cataracte « congénitale » touche 0,03% des nouveaux nés.

Dans d’autres cas, c’est une maladie infectieuse (rubéole, herpès génital…) de la mère, transmise au fœtus pendant la grossesse, qui engendre ce problème.

Enfin, certains facteurs favorisent l’apparition, parfois plus précoce, de la cataracte. Il s’agit notamment du diabète, de maladies endocriniennes (Syndrome de Cushing, hypercortisolisme) de l’exposition fréquente des yeux à une lumière solaire trop vive (personne vivant proche de l’équateur et qui ne se protège pas les yeux du soleil) ou encore de la consommation excessive d’alcool et du tabagisme. Certains traitements médicaux peuvent parfois aussi être incriminés (radiothérapie, prise de corticoïdes sur le long terme, chimiothérapie) et les maladies oculaires préexistantes, forte myopie par exemple, constituent aussi des facteurs favorables à l’apparition de la pathologie.

En revanche, la consommation régulière de fruits et légumes aurait un effet retardant sur l’apparition de la cataracte. Ces aliments, riches en minéraux, vitamines et antioxydants, limiteraient en effet l’impact des radicaux libres naturellement produits par l’organisme sur la structure moléculaire du cristallin.

Evolution et complications possibles de la cataracte

Si la cataracte peut à ses débuts être prise en charge par le port de verres correcteurs adaptés, elle finit tôt ou tard par être trop prononcée et impacte négativement la vie quotidienne des patients qui en sont atteints. Son évolution entraîne une baisse de la vision irréversible sans traitement. La cataracte non traitée est à l’origine de près de 50% des cas de cécité dans le monde et reste la première cause de cécité dans le monde.

Diagnostic et examens à réaliser

Le diagnostic est réalisé par un ophtalmologiste au cours d’une consultation. Il doit être rencontré le plus tôt possible, dès l’apparition des premiers symptômes. Après un entretien avec le patient au cours duquel il l’interroge sur d’éventuelles pathologies, traitements médicaux passés ou en cours et habitudes de vie (alcool, tabac…), le praticien réalise différents examens. Il s’agit notamment d’examiner l’œil avec une lampe à fente après avoir dilater les pupilles, pour repérer les zones d’opacité du cristallin.

Des analyses complémentaires sont aussi réalisées, ceci afin d’éliminer d’hypothétiques autres pathologies : glaucome, déchirure de la rétine ou dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), anomalies de la cornée et évaluation de la sécheresse oculaire.

Enfin, des tests biométriques permettent de calculer la correction que devra apporter l’implant qui sera mis en place au cours de l’intervention chirurgicale.

Cataracte : traitement chirurgical

Il n’existe aucun traitement médical de la cataracte. Lorsque le port de verres correcteurs n’assure plus le confort quotidien nécessaire, la chirurgie de la cataracte est alors la seule solution. Le principe est en premier lieu de détruire le cristallin opacifié à l’aide d’une minuscule sonde à ultrasons. Cette technique de « phacoémulsification » est la plus répandue. Ensuite, via des incisions préalablement réalisées, parfois au laser, le chirurgien introduit l’implant dans la capsule qui contenait le cristallin. Il s’agit d’une intervention rapide (15 à 30 minutes), réalisée le plus souvent sous anesthésie locale et non douloureuse. Le patient peut regagner son domicile dans la journée, on parle ainsi de chirurgie ambulatoire.

Questions fréquentes sur la chirurgie de la cataracte

 

Est-ce que la chirurgie de la cataracte est une intervention risquée ?

Il existe des risques, comme pour tout acte chirurgical. Le corps médical dispose néanmoins d’un immense recul sur cette intervention qui est l’une des plus pratiquées dans le monde, tous domaines médicaux confondus. A titre indicatif, les endophtalmies (infections) ne se produisent que dans moins d’un cas sur 3000.

Est-il possible de traiter les deux yeux en même temps ?

Lorsque les deux yeux sont touchés par la cataracte, ils ne peuvent pas être opérés le même jour. De façon générale, un intervalle minimum d’une semaine est conseillé entre les deux opérations. Un contrôle ophtalmologique est alors réalisé entre les 2 interventions pour vérifier que tout se passe bien après la chirurgie du premier œil.

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