PRELEX ou Chirurgie du cristallin clair à Paris

Le Prelex est une technique de chirurgie intra-oculaire qui consiste à remplacer un cristallin encore clair par un implant pour corriger la presbytie. L’implant, dont le choix dépend du défaut de vision associé à la presbytie, peut être unifocal ou multifocal.

Dans quels cas avoir recours au Prelex (ou chirurgie du cristallin clair) ?

Le cristallin est une lentille transparente, située en arrière de l’iris. Il assure un tiers de la réfraction des faisceaux lumineux qui entrent dans l’œil et joue un rôle primordial dans le processus d’accommodation de l’œil, grâce à sa tonicité.

Avec l’âge ou en raison de pathologies, il peut être affecté de divers défauts, avec une incidence sur la qualité de la vision. La cataracte est l’un des plus connus et consiste en une opacification qui empêche le cristallin de réfracter correctement les faisceaux lumineux. Mais même s’il est encore clair, le cristallin peut perdre de son élasticité, et donc de son pouvoir d’accommodation. C’est alors qu’apparaît la presbytie, qui affecte la vision de près.

Le Prelex, qui signifie « presbyopic lens exchange », est la technique qui permet l’ablation du cristallin clair pour le remplacer par un implant unifocal, multifocal ou progressif, qui corrigera la presbytie associée à une myopie, une hypermétropie ou un astigmatisme.

Le Prelex s’adresse donc aux patients :

  • de plus de 55 ans : avant cet âge, la presbytie n’est pas assez stabilisée pour envisager une intervention.
  • qui ne présentent pas de pathologies affectant la cornée ou le cristallin, ni de glaucome.

Un bilan pré-opératoire précis permet de bien poser l’indication et de définir le type et la puissance de l’implant.

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Quels sont les différents types d’implants possibles ?

Le type d’implant choisi dépend des résultats du bilan pré-opératoire complet et des troubles visuels associés à la presbytie.  

Schématiquement, il peut s’agir :

  • d’implants unifocaux : le principe, appelé monovision, consiste à corriger l’œil dominant pour la vision de loin, et l’œil dominé pour la vision de près, à charge pour le cerveau de faire la synthèse pour une vision globale nette. C’est la solution qui est privilégiée en cas de presbytie associée à une myopie. Il sera donc placé dans chaque œil un implant unifocal propre à chaque correction.  
  • d’implants multifocaux : chaque implant corrige à la fois la vision de près et la vision de loin, sur chaque œil. C’est la solution privilégiée pour les patients à la fois presbytes et hypermétropes. L’implant peut alors être soit bifocal, cela veut dire qu’il privilégie la vision de loin et la vision de près. La vision intermédiaire sera moins confortable. Ces implants sont de moins en moins posés. L’implant peut être trifocal, ce qui permet d’avoir une vision de loin, intérmédiaire et une vision de près. La vision de près sera moins bonne qu’un implant bifocal mais largement suffisante pour une vie quotidienne.
  • Enfin, un dernier type d’implant existe, il s’agit des implants EDOF ou implant à profondeur de champ. Cet implant donne une excellente vision de loin et intermédiaire sans halo et sans baisse de contraste mais reste insuffisant pour une lecture prolongée de près sans lunette.

Il existe une multitude d’implants et de combinaisons possibles, ce qui permet une prise en charge très personnalisée pour chaque patient.

Comment se déroule l’intervention Prelex ?

 

Le Prelex en pratique

L’intervention est réalisée sous anesthésie locale avec des gouttes de collyre anesthésiant et du gel. Aucune piqûre au niveau de l’œil est à prévoir. Les deux yeux ne sont pas opérés au cours du même temps opératoire. Un intervalle d’une semaine minimum doit être respecté. L’intervention est indolore et le patient ne voit rien. Il voit seulement comme à travers un kaléïdoscope.

Aucune hospitalisation n’est nécessaire, le patient peut ressortir le jour même. 

Un contrôle ophtalmologique est à prévoir entre les 2 interventions pour vérifier que l’implant est bien centré, et que l’œil cicatrise bien.

 

Déroulement du Prelex

La chirurgie Prelex se déroule en deux temps :

  • Sous microscope électronique, l’ophtalmologiste pratique une mini incision sur la cornée et maintient la chambre antérieure à sa place en injectant un liquide visqueux. Puis il retire la capsule antérieure et aspire le cristallin naturel, par phacoémulsification, c’est-à-dire en utilisant une sonde couplant ultrasons et système d’aspiration.
  • Puis l’opérateur plie l’implant pour le faire passer par la micro-incision et l’insère dans l’enveloppe du cristallin, laissée en place. L’implant se déplie naturellement et est ensuite précisément positionné, toujours sous microscope, par le chirurgien.

Des gouttes de collyre antibiotiques sont immédiatement instillées dans l’œil et une coque est posée. Elle doit être conservée pendant la nuit qui suit l’intervention. La coque sera à garder seulement la nuit pendant 1 semaine.

Quelles sont les suites opératoires et post-opératoires de la chirurgie du cristallin clair (ou PRELEX) ?

En principe, le patient ne ressent aucune douleur post-opératoire. Il sort le jour même mais doit être accompagné car la récupération de l’autonomie visuelle n’est pas immédiate.

Des collyres antibiotiques et anti-inflammatoires sont prescrits pour prévenir tout risque d’infection.

Le patient doit éviter, pendant au moins deux semaines, de :

  • se frotter les yeux ;
  • se maquiller ;
  • pratiquer une activité sportive.

Une hygiène irréprochable doit être observée.

Au bout de quelques jours, la vision redevient nette.

Quels sont les risques et les complications du Prelex ?

Les suites sont généralement simples mais quelques effets secondaires temporaires peuvent se manifester :

  • Des halos ou des éblouissements, plus ou moins gênants, surtout pour la conduite automobile de nuit ou pour l’exercice de certaines professions. La gêne peut se prolonger pendant un à deux mois.
  • Une difficulté pour s’habituer à la lentille : si elle est multifocale, un temps d’adaptation est nécessaire, comme pour des verres progressifs. Si c’est le principe de la monovision qui a été retenu, un apprentissage est nécessaire pour que le cerveau opère une synthèse entre la correction de chaque œil. Selon les patients, cet apprentissage peut être plus ou moins long et difficile.
  • Une sur- ou une sous-correction est toujours possible. Dans ce cas, le chirurgien peut proposer le recours, en seconde intention, à un traitement chirurgical au laser (PKR ou Lasik) pour corriger le défaut visuel persistant.
  • Une perte de luminosité peut être constatée, de l’ordre d’environ 10%, à laquelle la plupart des patients s’habituent.
  • De manière tout à fait exceptionnelle, une infection peut se produire dans les suites de l’intervention.
  • Comme après toute intervention de chirurgie réfractive pour traiter la presbytie, le patient peut être obligé de porter des lunettes pour voir de près dans certaines circonstances particulières, malgré l’opération : travaux minutieux, réalisés dans un éclairage faible. Il est important d’expliquer au patient l’importance de la luminosité pour une utilisation optimale des lentilles multifocales.
  • Une cataracte secondaire appelée capsulose peut apparaître dans les 2 à 5 ans après la chirurgie. A ce moment-là, un laser en consultation sera proposée pour lever le voile et la baisse de vision provoquée par cette opacification de l’enveloppe postérieure du cristallin.

    Enfin, il faut noter que l’opération par la technique Prelex, ou chirurgie du cristallin clair, permet d’anticiper l’intervention qui, pour certains patients, aurait été nécessaire quelques années plus tard en raison de la survenue d’une cataracte. En effet, le cristallin ayant été remplacé par l’implant quand il est encore clair, il est « opérationnel » durablement et ne risque donc pas d’évoluer vers une opacification, qui est l’indication de la chirurgie de la cataracte.

    L’implant peut être conservé la vie durant ; aucun changement n’est nécessaire, sauf survenue d’une complication.

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