Opération Trans PKR à Paris

La trans-PKR est une technique d’intervention sur la cornée, dérivée de celle de la PKR, pratiquée depuis plus de trente ans pour les troubles visuels faibles à modérés.
Elle présente la particularité d’être pratiquée à 100% au laser, sans contact direct de l’opérateur avec l’œil, ce qui permet des effets secondaires moins durables et une récupération visuelle plus rapide.

Qu’est-ce que la Trans-PKR ?

La PKR (PhotoKératectomie réfractive) est la technique la plus ancienne pour opérer les troubles de la réfraction, en particulier la myopie.

C’est une technique de surface, particulièrement indiquée pour les troubles visuels faibles à modérés ou pour les patients dont la cornée est fine ou irrégulière. Dans ces cas, elle est préférée à la technique du Lasik, plus invasive, qui suppose de découper un volet cornéen sur l’épithélium, situé en surface de la cornée.

La technique de la PKR se déroule en deux temps :

  • D’abord, un débridage manuel de l’épithélium est réalisé afin d’accéder aux couches plus profondes de la cornée, le stroma.
  • Puis, avec le laser Excimer, le chirurgien sculpte la cornée elle-même.

 

L’inconvénient de la PKR réside dans les longs délais de récupération visuelle et dans les douleurs post-opératoires qui peuvent être vives, la technique consistant à créer artificiellement un ulcère de la cornée. Il faut attendre que l’épithélium se reforme et revienne couvrir la cornée.

La PKR transépithéliale, ou Trans-PKR, est une variante de cette technique ancienne : au lieu de débrider manuellement l’épithélium, par un contact direct de l’opérateur avec l’œil du patient, l’ophtalmologiste utilise un laser Excimer pour le « photo-ablater ». Les tissus sont vaporisés au lieu d’être pelés. La technique est donc intégralement sans contact, 100% laser. Si le processus repose toujours sur une ulcération en surface de la cornée, cette ulcération est réalisée avec davantage de précision.

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Comment se déroule l’opération laser Trans PKR ?

 

La Trans-PKR en pratique

L’intervention se déroule en ambulatoire, sans hospitalisation, et sous anesthésie locale topique : l’ophtalmologiste instille des gouttes anesthésiantes dans les yeux.

Le patient, allongé, a l’œil maintenu ouvert par un petit écarteur et doit fixer une lumière pendant toute la durée de l’intervention. Un système d’Eye-Tracker permet à l’opérateur de suivre au plus près les micromouvements des globes oculaires afin que ceux-ci ne gênent pas le geste.

Les deux yeux sont traités au cours du même temps opératoire.

Déroulement

  • Pendant une dizaine de secondes, l’ophtalmologiste procède à la photo ablation de l’épithélium au laser Excimer. Cette première phase est totalement indolore pour le patient. Elle permet à l’opérateur de ménager une voie d’accès au stroma.
  • Puis, toujours avec le laser Excimer, il sculpte la cornée pour corriger le défaut qui l’affecte et qui est à l’origine du trouble visuel. Selon le défaut de vision concerné, la cornée peut être trop bombée, trop plate ou d’une forme trop allongée. L’opérateur va donc lui redonner une forme qui permettra la correction du trouble visuel sans que le patient ait à porter des lunettes ou des lentilles.
  • Une fois la correction effectuée, l’œil est irrigué et l’opérateur place une lentille pansement, à conserver pendant trois à cinq jours, de jour comme de nuit.

Quelles sont les suites opératoires et post-opératoires ?

La technique de la Trans-PKR présente les mêmes inconvénients que la PKR, inconvénients qui découlent de l’ulcération de la cornée causée par le pelage de l’épithélium :

  • Des douleurs assez vives, à type de brûlures ou d’impression de sable ou de morceaux de verre dans les yeux.
  • Une récupération visuelle progressive s’étendant sur trois à quatre jours, et qui peut obliger le patient à interrompre ses activités professionnelles et personnelles.
  • Des larmoiements qui peuvent être très intenses.
  • Une intolérance à la lumière vive qui peut obliger le patient à rester dans le noir dans les premiers jours qui suivent l’intervention.

 

C’est essentiellement sur la durée de ces effets secondaires que la Trans-PKR présente des avantages certains par rapport à la PKR : les douleurs, le larmoiement et la vision troublée durent moins longtemps, l’ulcère cornéen étant moins prononcé qu’après un débridage manuel.

Quels sont les risques et les complications de la Trans-PKR ?

La PKR et sa variante, la Trans-PKR, sont des techniques bien rôdées. Leurs risques et complications sont bien connus et ils demeurent rares.

Mais comme pour toute chirurgie, diverses complications, d’intensités variables puisqu’allant d’une suite normale à un réel effet indésirable, peuvent se produire dans les suites d’une Trans-PKR :

  • Une sècheresse oculaire : bien que moins présente en comparaison avec d’autres techniques (comme le Lasik, par exemple), elle est un effet secondaire fréquent. La technique peut d’ailleurs être contre-indiquée pour les patients qui présentent déjà, avant l’intervention, une sécheresse oculaire importante.
  • Des halos ou des sensations d’éblouissement, qui sont handicapants pour les activités nocturnes, comme la conduite automobile. Cet effet indésirable peut durer plusieurs mois, ce qui peut poser un problème si le patient est affecté dans sa vie professionnelle ou dans ses activités habituelles.
  • Une sur- ou une sous-correction du trouble visuel traité : dans l’immense majorité des cas, des retouches sont possibles pour y remédier.
  • Une infection : ce risque est exceptionnel, mais toujours possible. La prescription de collyres antibiotiques en post-opératoire permet de le limiter au maximum.
  • Une déformation post-opératoire de la cornée, appelée ectasie. Cette complication est, là encore, exceptionnelle. En principe, elle est prévenue par les consultations et bilans pré-opératoires qui permettent de détecter les patients chez lesquels une fragilisation de la cornée est à redouter, et qui peuvent donc y être davantage sujets. Elle survient généralement dans un délai de deux ans après l’opération.
  • Le haze est un voile qui peut, exceptionnellement, se former sur la cornée en raison de l’ulcère provoqué par le « pelage » de l’épithélium. Responsable d’une baisse de la vision, il peut être traité par des collyres à la cortisone. En cas d’échec, une réintervention peut être nécessaire. Cette complication est moins fréquente avec la Trans-PKR, l’ulcération de la cornée induite par le laser étant moins importante que par débridage manuel.

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