La technique SMILE (Small Incision Lenticule Extraction) fait partie des chirurgies réfractives cornéennes et repose sur l’utilisation d’un laser femtoseconde de haute précision. Elle permet de corriger la myopie et l’astigmatisme par le retrait d’un lenticule cornéen à travers une micro-incision. Développée comme alternative au LASIK et à la PKR, elle se démarque de ces deux techniques par l’absence de volet cornéen et par une récupération de l’acuité visuelle plus rapide. En France, les centres ophtalmologiques spécialisés proposent progressivement cette méthode, que le chirurgien ophtalmologiste propose aux patients dont le profil cornéen correspond aux indications.
Que se passe-t-il avant l’intervention SMILE ?
Avant toute opération des yeux, le parcours commence par un bilan préopératoire complet. Le chirurgien ophtalmologiste réalise ainsi la topographie, la pachymétrie et la mesure de la réfraction afin d’évaluer l’épaisseur et la régularité cornéenne.
Ces examens permettent de confirmer que l’opération est possible et d’adapter le plan de traitement. Une fois les paramètres validés, il programme les données dans le logiciel du laser. Le jour de l’opération, il administre des collyres anesthésiants pour rendre le geste indolore. Il installe ensuite le patient sous l’appareil et centre l’œil grâce au système de fixation, ce qui assure la précision du laser.
Déroulé de l’opération des yeux SMILE
Création du lenticule
Dans une première étape, le laser femtoseconde découpe un lenticule intrastromal correspondant à la correction programmée. Dans la même séquence, il réalise une micro-incision cornéenne de 2 à 4 mm. Ainsi, l’accès à la cornée reste minimal tout en permettant une correction complète. Contrairement au LASIK, aucune découpe de volet n’est nécessaire, ce qui réduit les perturbations mécaniques et préserve la stabilité cornéenne.
Extraction du lenticule
Après la découpe, l’opérateur introduit un instrument fin par la micro-incision afin de libérer le lenticule de ses attaches. Il l’extrait ensuite avec une pince microchirurgicale. Cette étape modifie la courbure cornéenne et entraîne la correction de la myopie ou de l’astigmatisme. Le geste reste rapide et reproductible. En effet, la durée totale ne dépasse pas quelques minutes par œil.
Suites immédiates et traitement post-opératoire
À la fin de l’opération, la cornée est contrôlée afin de vérifier l’intégrité de la zone traitée. Le praticien instille alors des collyres antibiotiques et hydratants. Par la suite, il prescrit un traitement associant larmes artificielles et anti-inflammatoires. Ces mesures limitent la sécheresse oculaire et accompagnent la cicatrisation.
De plus, l’absence de volet cornéen réduit les risques mécaniques. La récupération visuelle s’amorce ainsi dès le lendemain et s’améliore progressivement au cours des jours suivants.
Place du SMILE en France
En France, le SMILE s’adresse principalement aux patients présentant une myopie modérée à forte, avec ou sans astigmatisme associé. Il constitue une alternative lorsque les conditions cornéennes rendent le LASIK ou la PKR moins adaptés. Par ailleurs, son profil de sécurité et ses suites opératoires favorables expliquent son adoption progressive dans les centres d’ophtalmologie spécialisés.
Conclusion
Grâce à la précision du laser femtoseconde et à la faible perturbation de la surface cornéenne, le chirurgien ophtalmologiste dispose aujourd’hui avec le SMILE d’une solution moderne de correction visuelle. En France, la technique s’impose aux côtés du LASIK et de la PKR comme une opération des yeux fiable.