Le coût de la chirurgie réfractive est extrêmement variable. Ce terme englobe en effet des techniques très diverses, plus ou moins onéreuses. Même pour une intervention de même nature, il peut y avoir des disparités de tarifs selon l’environnement opératoire, l’expérience du chirurgien, son conventionnement avec la Sécurité sociale, etc.
Chirurgie réfractive : un ensemble de techniques très diverses
Par chirurgie réfractive, on entend toutes les techniques qui permettent de corriger les troubles de la réfraction, c’est-à-dire les défauts de vision qui empêchent les rayons lumineux de se concentrer en un seul point de la rétine.
Il n’y a donc pas une seule chirurgie réfractive, mais plusieurs. Il peut principalement s’agir :
- D’une opération laser, avec des modalités diverses : photokératectomie à visée réfractive (PKR), Lasik (avec ses variantes comme le Presbylasik) ou encore laser SMILE, plus récent.
- D’implants intra-oculaires, pour poser une lentille artificielle entre l’iris et la cornée ou remplacer le cristallin devenu opaque avec le temps (cataracte).
Selon la technique, le coût est forcément très variable et peut osciller entre 2 500 € et 6 000 €.
Tarif de la chirurgie : quels sont les critères ?
Les critères qui entrent en compte dans le tarif de la chirurgie réfractive sont très divers :
- Le type de chirurgie : laser ou pose d’implant intro-oculaire, avec encore des variantes selon les techniques. Chaque technique est plus ou moins onéreuse, plus ou moins longue et fait appel à des techniques plus ou moins pointues.
- L’anesthésie pratiquée : dans l’immense majorité des cas, la chirurgie réfractive est réalisée sous anesthésie locale, avec des gouttes de collyre anesthésiant. Mais pour certains patients, une anesthésie locorégionale ou générale peut être plus indiquée. L’intervention sera donc plus longue et il faudra prévoir un passage en salle de réveil.
- La durée d’hospitalisation : la chirurgie réfractive est le plus souvent réalisée en ambulatoire, le patient regagnant son domicile le jour même de l’opération. Parfois, une nuit d’hospitalisation peut être nécessaire.
- Les honoraires pratiqués par les praticiens (anesthésiste et chirurgien), selon leur niveau de conventionnement avec la Sécurité sociale.
- Leur expérience et leur renommée.
- Le lieu de l’intervention, avec des coûts très différents dans le secteur public et le secteur privé, etc.
Le principe : la chirurgie réfractive n’est pas remboursée par la sécurité sociale
La chirurgie réfractive n’a pas de visée purement médicale, sa motivation est souvent esthétique ou pratique. La Sécurité sociale n’intervient donc pas dans sa prise en charge.
Conséquence : le coût de l’intervention reste à la charge du patient. Aucun arrêt de travail ne pourra lui être prescrit dans les suites de l’intervention, il devra utiliser ses congés s’il a besoin d’une période de repos.
Un remboursement possible dans certains cas
L’opération de la cataracte est la seule qui fait l’objet d’une prise en charge par la Sécurité sociale sur la base du tarif conventionné. En effet, la cataracte est considérée comme un trouble médical, d’autant qu’elle peut déboucher sur une cécité.
Pour toutes les autres opérations, il faut savoir que certaines mutuelles peuvent prendre en charge, au moins pour partie, certains frais liés à la chirurgie réfractive.