La chirurgie au laser des yeux (ou chirurgie réfractive) qu’il s’agisse du LASIK, de la PKR ou de la technique SMILE, permet de corriger les troubles de la réfraction par remodelage de la cornée. Ces dernières années, les progrès technologiques et la précision de la chirurgie au laser des yeux ont réduit les complications et les risques. Néanmoins, comme pour toute intervention chirurgicale, elle comporte des effets secondaires et des risques qu’il faut connaître avant de se faire opérer.
Quels sont les effets secondaires les plus fréquents de la chirurgie réfractive ?
À la suite d’une opération des yeux au laser, une sécheresse oculaire est observée dans 24 à 50 % des cas selon différentes études. Ce phénomène s’atténue au fil des semaines et s’estompe en totalité entre un et trois mois. Cependant, le chirurgien ophtalmologique prescrit des larmes artificielles, ce qui annule ces symptômes gênants.
Par ailleurs, une sensibilité à la lumière, parfois accompagnée de photophobie, peut aussi se manifester. Les patients rapportent aussi la formation de halos lumineux et des éblouissements nocturnes dans environ 30 % des cas, avec une amélioration progressive au fil du temps. Enfin, la vision fluctuante, perceptible durant les premières semaines, tend à se stabiliser après la cicatrisation cornéenne.
Risques et complications rares mais connus de la chirurgie au laser des yeux
Même si le risque reste inférieur à 1 %, une infection oculaire peut altérer à long terme la vision si elle n’est pas traitée rapidement :
- Une inflammation ou une cicatrice cornéenne modifient parfois la transparence de la cornée, ce qui nécessite un traitement adapté.
- Des erreurs de correction, par excès ou par défaut, imposent dans certains cas une retouche chirurgicale après trois mois.
- D’autres complications, telles que la kératectasie ou le kératocône post-opératoire, touchent rarement les patients mais requièrent une prise en charge rapide.
Dans le cadre du LASIK, la prolifération de cellules épithéliales sous le volet ou la formation de plis cornéens peuvent survenir, bien que ces situations restent exceptionnelles.
Les risques exceptionnels
La cécité représente le risque le plus redouté des patients. Mais, dans la pratique actuelle, son incidence est extrêmement faible grâce à l’évolution des techniques.
De même, des séquelles visuelles persistantes peuvent apparaître, après une complication infectieuse sévère ou une cicatrice irréversible, avec là encore de rares cas rapportés.
À cet égard, les publications scientifiques rappellent le caractère exceptionnel de ces risques quand les protocoles pré-opératoires, opératoires et post-opératoire sont respectés.
Quels sont les facteurs de prévention pour maîtriser les risques de la chirurgie réfractive ?
Les chirurgiens ophtalmologues sont très attentifs au caractère sûr de leur technique. Laquelle s’appuie d’abord sur un bilan pré-opératoire afin de bien déterminer le profil du patient. Ce qui comprend un examen de topographie cornéenne, de pachymétrie et l’analyse du film lacrymal pour déterminer la faisabilité de l’intervention et d’écarter les contre-indications.
Conclusion
La chirurgie réfractive par laser fait partie des interventions ophtalmologiques les plus sûres. Les effets secondaires restent fréquents mais sont limités et maîtrisables. Quant aux complications sévères, elles demeurent rares. La balance bénéfices-risques apparaît donc largement favorable si le profil du patient et la qualité du cabinet sont au rendez-vous.










