Le SMILE est de plus en plus utilisé, depuis une dizaine d’années, pour corriger les troubles de la réfraction. Cette alternative au Lasik présente de nombreux avantages. Mais comme pour toute technique chirurgicale, des risques de complications existent, même s’ils sont très rares.
Le SMILE : une technique laser récente
Le SMILE (SMall Incision Lenticule Extraction) a fait son apparition dans les années 2010 dans le traitement de la myopie et de l’astigmatisme.
Comme le Lasik (technique la plus courante, aujourd’hui encore, pour opérer les troubles réfractifs), le SMILE fait intervenir le laser Femtoseconde, de très haute précision. Mais contrairement au Lasik, il ne consiste pas à découper un volet (ou capot) cornéen, ensuite soulevé pour accéder aux couches plus profondes de la cornée.
Avec le laser Femtoseconde, le chirurgien sculpte directement sur la cornée une petite lentille (le lenticule) correspondant à la portion à retirer pour lui redonner une forme normale. Puis il l’extrait par une minime incision réalisée en surface de l’œil.
L’opération est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locale le plus souvent.
Des suites simples après le SMILE
Les suites du SMILE sont très simples.
- Le patient récupère une acuité visuelle satisfaisante dans les premières 48 heures de l’intervention et peut reprendre rapidement le cours de ses activités.
- Il souffre moins de sécheresse oculaire qu’avec le Lasik qui, avec la découpe du volet cornéen, suppose de sectionner les nerfs en surface de la cornée.
- Les éblouissements et halos disparaissent en quelques jours.
- Il n’y a pas de douleurs.
Les résultats du SMILE sont excellents : 9 patients sur 10 récupèrent une vision à 10/10 une semaine après l’intervention.
Des complications exceptionnelles
En l’absence de découpe d’un volet cornéen, le SMILE évite les complications liées à cette découpe : déplacement du capot, prolifération anormale de cellules sous le volet, etc.
Mais même si la technique est très sûre et en dépit de toutes les précautions en pré et post-opératoire, des complications peuvent exceptionnellement se produire.
Elles ne sont pas différentes de celles qui peuvent survenir dans les autres techniques, dont notamment le Lasik :
- Ectasie cornéenne : elle consiste en une déformation de la cornée, qui survient parfois des années après la chirurgie, sans cause particulière. Le traitement est difficile et il n’est pas toujours possible de corriger tous les effets de cette ectasie.
- Inflammation ou érosion de la cornée.
- Infection de l’œil, complication toujours très redoutée car potentiellement grave.
- Imperfection de la correction apportée au trouble traité : des retouches de la cornée sont possibles, par la technique PKR (avec un pelage de l’épithélium au laser Excimer pour accéder au stroma cornéen).
- Persistance de la sécheresse oculaire ou des halos au-delà des suites normales.
Comment limiter au maximum les risques de complications après le SMILE ?
Même si les risques ne peuvent pas être totalement écartés en chirurgie réfractive, certaines précautions peuvent limiter leur survenue :
- Se confier à un chirurgien compétent, qui maîtrise cette technique encore récente, et qui posera l’indication en tenant compte du profil du patient et de ses antécédents.
- Suivre très scrupuleusement les consignes post-opératoires : instillation régulière des collyres antibiotiques et anti-inflammatoires, protection des yeux contre les rayons solaires, pas de frottements des yeux dans les suites immédiates de l’opération, arrêt des activités sportives pendant une semaine, etc.
