Implant Phaque (ou Phake) à Paris
Les implants phake permettent de remédier aux troubles de la réfraction les plus sévères, qui ne sont pas éligibles aux traitements par laser. La lentille, insérée entre l’iris et le cristallin, permet au patient de se passer de lunettes ou de lentilles.
Dans quels cas avoir recours à la pose d’un implant phake ?
Les troubles de la réfraction (notamment la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme) sont dus à une mauvaise courbure de la cornée. Ce défaut ne permet pas de focaliser les faisceaux lumineux en un point unique sur la rétine, condition pour obtenir une image nette, de près comme de loin.
Le plus souvent, la chirurgie au laser est privilégiée quand le patient ne veut pas porter de lunettes mais elle n’est pas toujours possible car elle suppose de sculpter la cornée. Or, ce type de modelage n’est pas recommandé pour certains patients, en cas de :
- défauts de vision très prononcés : myopie au-delà de – 10 dioptries, astigmatisme de -5 à -10 dioptries ou hypermétropie de +8 à +15 dioptries ;
- cornée trop fine ou trop irrégulière, qui rendrait le modelage aléatoire ;
- anomalie cornéenne ou cornée fragilisée par une maladie, par exemple un kératocône ;
- sécheresse oculaire très importante puisque c’est précisément un effet secondaire connu du laser.
Dans ces cas, la pose d’un implant phaque est la technique de référence. Elle consiste en l’insertion d’une lentille intra-oculaire en arrière de l’iris et en avant du cristallin.
L’implant peut être :
- monofocal pour corriger la myopie ou l’hypermétropie ;
- torique en cas d’astigmatisme ;
- multifocal pour corriger la presbytie quand elle est associée à un autre trouble réfractif.
- Au-delà de 65 ans, une chirurgie de la cataracte sera privilégiée pour corriger le trouble réfractif car le cristallin s’opacifie et l’implant phake n’est alors plus indiqué.
Le patient doit avoir une profondeur de la chambre antérieure de l’œil d’au moins 2,8 mm pour permettre l’insertion de l’implant dans de bonnes conditions.
Il faut aussi que l’endothélium de la cornée (cellules situées à la partie postérieure de la cornée permettant de rendre la cornée transparente) soit dense, soit plus de 3000 cellules par mm2
Comment se déroule la pose d’un implant phake (ou phaque) ?
La pose d’implant phake en pratique
L’intervention se déroule en ambulatoire, sous anesthésie locale topique ou sous une anesthésie générale courte en cas d’anxiété importante du patient. Elle dure une quinzaine de minutes environ.
Les deux yeux sont opérés le même jour pour faciliter le confort du patient. Cependant, il est possible aussi d’attendre 1 semaine entre chaque intervention.
Déroulement de la pose d’implant phaque
L’intervention est simple et bien rôdée.
Après avoir mis l’implant dans un injecteur, l’ophtalmologiste réalise une minime incision dans la cornée, de l’ordre de quelques millimètres, pour y injecter l’implant, réalisé sur mesure en fonction de l’intensité du trouble visuel. L’implant est positionné juste derrière l’iris et devant le cristallin. Aucun point de suture sur l’œil n’est nécessaire.
Un collyre et une injection d’antibiotique dans l’œil est immédiatement réalisé pour limiter les risques d’infection, puisqu’il y a eu introduction d’un corps étranger. Un traitement par voie IV ou per os d’hypotonisant est aussi prescrit (diamox) pour contrôler la tension oculaire.
Le patient peut quitter l’établissement environ quatre heures après l’intervention.
Quelles sont les suites opératoires et post-opératoires de la pose d’implants phaque ?
Dans les suites immédiates de la pose de l’implant, l’œil peut être un peu larmoyant et intolérant à la lumière vive. Mais la récupération visuelle est rapide, dans les deux jours qui suivent l’intervention. Le patient peut reprendre rapidement ses activités, y compris professionnelles. Pendant les 2 premiers jours, le patient peut présenter un voile et une baisse de contraste liée à l’intervention.
Si il y a un intervalle – court – entre les deux interventions, le patient peut retirer le verre de ses lunettes du côté opéré, la correction étant assurée par l’implant.
Le jour de l’opération, le patient doit conserver une coque sur l’œil jusqu’au lendemain matin, puis il est conseillé d’en porter la nuit pendant environ une semaine.
Le maquillage et l’eau dans les yeux sont autorisés 10 jours après l’intervention.
Quels sont les avantages et les inconvénients de la pose d’un implant phaque (ou phake) ?
La pose d’implants phake est couramment pratiquée, elle est bien rôdée et elle ne présente pas de risques particuliers. Elle reste la technique la plus satisfaisante pour les patients qui ont des troubles visuels sévères et/ou qui ne sont pas éligibles au laser.
Comme toute chirurgie, elle présente des avantages et des inconvénients, qui doivent être pesés, avec le patient, avant l’intervention.
Les avantages
La pose d’implant phake présente plusieurs avantages :
- Des halos lumineux, qui éblouissent le patient et le gênent, en particulier pour la conduite de nuit, peuvent se manifester mais ils sont beaucoup moins fréquents et durables que pour les opérations au laser. Ils s’estompent avec le temps mais restent présents.
- La cornée n’est pas remaniée, il y a donc moins d’effets secondaires que le laser.
- Les yeux sont moins secs dans les suites de l’intervention qu’après une opération au laser.
- Le résultat visuel est excellent, permettant une correction plus forte, avec une meilleure précision, sur les troubles visuels les plus sévères.
- Dès le lendemain de la chirurgie, l’œil est blanc et non douloureux avec une récupération très rapide.
- Il s’agit d’une méthode réversible. En cas de mauvaises tolérances de l’implant, il est tout à fait possible d’enlever l’implant. Le patient retrouvera sa vue d’avant et pourra remettre des lentilles souples ou rigides s’il le souhaite.
- Le risque d’échec est quasiment nul. La qualité visuelle est excellente. Le risque de rejet ou d’inflammation pos opératoire est inexistant.
Les inconvénients
- Comme toute chirurgie, la pose d’implant phaque peut être à l’origine d’une infection ou d’une inflammation, puisqu’elle suppose une incision et l’introduction dans l’œil d’un corps étranger. Mais cette complication reste tout à fait exceptionnelle.
- Suite à l’intervention, un implant est disposé dans l’œil. Celui-ci prenant de la place dans l’œil, il peut fermer l’angle entre l’iris et la cornée. Cet angle permet l’écoulement de l’humeur aqueuse, liquide présent dans l’œil. Si l’écoulement devient difficile, cela fait augmenter la tension oculaire. En cas de difficultés de contrôle de cette pression, il faudra enlever rapidement l’implant.
- L’implant est situé entre l’iris et le cristallin, il faudra vérifier après l’intervention que l’espace entre le cristallin et la lentille est supérieure à 100 microns pour éviter une cataracte précoce. Il faudra vérifier que l’implant est bien centré et non tilter.
- La chirurgie réfractive est considérée comme une intervention de confort et ne peut donc donner lieu à un arrêt de travail.
- Le coût de l’intervention est plus élevé que celui de la chirurgie au laser, en raison du coût important des frais de clinique et de l’implant. Il faut compter entre 2500 et 3000 euros par œil.
- L’implant a une durée de vie longue. Mais il ne peut pas être conservé définitivement car avec l’âge, une cataracte peut apparaître : le cristallin s’opacifie et, malgré la présence de l’implant, la vision devient floue. Il faut alors retirer l’implant et en poser un autre, dont la fonction sera cette fois de remplacer définitivement le cristallin. Cela ne pose aucun problème en pratique clinique. Il est très facile d’enlever l’implant.
- Il peut arriver que l’endothélium, qui constitue la couche profonde de la cornée, perde des cellules à l’occasion de l’intervention, mais c’est une complication de plus en plus rare avec les progrès réalisés sur les nouvelles générations d’implants phake. On parle de décompensation endothéliale. Dans de très rare cas, cela peut amener à une greffe superficielle de la cornée.
- Enfin, il peut arriver que la puissance de l’implant ait été mal appréciée, occasionnant une sur- ou une sous-correction. Il faut alors réintervenir pour retirer l’implant et le remplacer par un autre, plus adapté. Les consultations pré-opératoires permettent, dans l’immense majorité des cas, d’éviter cet inconvénient.
Témoignage du Docteur Nicolau sur son opération de la myopie par implant ICL
Retrouvez le témoignage du Docteur Nicolau sur son opération de la myopie, son avis : https://nicolau-ophtalmologie.com/actualites/temoignage-nicolau-chirurgie-myopie/
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