La chirurgie réfractive offre aujourd’hui de multiples possibilités pour traiter la myopie. Elles peuvent être divisées en deux catégories, d’une part les méthodes au laser (SMILE, Lasik et PKR) et d’autre part les implants (Phake ou en remplacement du cristallin). Et, à chaque patient la bonne méthode, choisie dans chaque cas en fonction de nombreux facteurs : âge, activités pratiquées, degré de myopie à corriger etc.
Les méthodes laser
Le plus souvent, chez les sujets jeunes atteints de myopie inférieure à 12 dioptries (D), c’est le Lasik qui est envisagé en première intention, notamment car il permet une récupération rapide et des suites opératoires confortables pour le patient. Le principe de l’intervention est de diminuer la courbure cornéenne par photoablation au laser Excimer, pour abaisser le pouvoir réfractif de l’œil. La myopie est en effet due à une mauvaise adéquation entre celui-ci et la longueur oculaire axiale.
Cependant, le Lasik est contre-indiqué chez certains sujets, en particulier quand leur cornée présente une épaisseur de moins de 500 micromètres ou si leurs activités sportives ou professionnelles les exposent à des risques significatifs de chocs oculaires. La technique PKR, aussi basée sur une photoablation laser des tissus, est alors une option alternative intéressante, pour les myopies de moins de 6D. L’inconvénient de la PKR est qu’elle induit des suites opératoires un peu plus douloureuses et une récupération plus longue que le Lasik.
Enfin, le SMILE est la plus récente des méthodes de chirurgie réfractive au laser pour traiter la myopie. Le principe de cette technique est différent des deux précédentes : la correction optique nécessaire est obtenue en découpant une minuscule « galette » dans la cornée et non par photoablation. Cette méthode autorise la prise en charge des myopies jusqu’à 10D. Elle induit des suites opératoires confortables et permet d’éviter les phénomènes de sécheresse oculaire parfois observés après une intervention Lasik.
Prise en charge de la myopie par pose de lentilles artificielles
Si la myopie du patient est trop puissante, Lasik, PKR ou SMILE ne sont souvent plus suffisants pour la prendre en charge et c’est la pose d’implants qui doit alors être envisagée. Cette option est aussi parfois rendue nécessaire en cas de contre-indication formelle à un traitement laser, identifiée au cours du bilan préopératoire.
En premier lieu, il peut s’agir d’implants Phake. Ces lentilles artificielles sont introduites dans la chambre postérieure de l’œil, espace situé derrière l’iris et devant le cristallin. Les implants Phake permettent une correction totale de la myopie jusqu’à 15D. Au-delà, elle n’est que partielle. L’un des grands avantages de cette méthode est qu’elle ne requiert l’ablation d’aucune structure oculaire : si nécessaire les lentilles peuvent facilement être retirées et il s’agit donc d’un traitement complètement réversible.
Il existe un second type d’implants pour corriger la myopie. Il s’agit de ceux qui sont introduits dans l’œil, après avoir extrait le cristallin. Cette technique est particulièrement recommandée chez les patients proches de la soixantaine, quand l’apparition de la cataracte est imminente ou s’est déjà produite.