La chirurgie réfractive au Lasik est très couramment pratiquée pour traiter les troubles de la réfraction. Elle donne d’excellents résultats. Mais comme toute chirurgie, elle n’est pas dénuée de risques. Certains effets secondaires peuvent se produire dans les suites, voire de véritables complications, heureusement rares.
Lasik : des résultats au rendez-vous
Le Lasik est une technique bien rodée dont les risques sont rares. En modifiant définitivement la forme de la cornée, il traite le trouble visuel et permet au patient de se passer du port de lunettes ou de lentilles cornéennes.
La qualité de la vision après une chirurgie au Lasik est, dans l’immense majorité des cas, supérieure à celle obtenue par le port de lunettes.
La technique évolue sans cesse, avec un matériel de plus en plus performant et sûr. La personnalisation de l’intervention permet la prise en compte des caractéristiques propres à chaque patient, et un traitement au plus près de ses besoins. En cas d’insatisfaction sur le résultat, des retouches sont possibles.
Lasik : effets secondaires possibles et complications
Le Lasik, comme toute chirurgie, peut produire des effets indésirables
Les effets indésirables
Il s’agit de réactions non voulues dans les suites de l’acte, mais ne constituant pas à proprement parler des complications.
- Correction insatisfaisante du trouble visuel : sur ou sous-correction, qui peut faire l’objet d’une retouche. Cela est extrêmement rare, et représente moins de 1 intervention sur 200.
- Sécheresse oculaire: c’est un effet secondaire bien connu du Lasik puisque la technique implique une action sur les nerfs ciliaires de la cornée. Elle est très aléatoire. Cet effet secondaire est facilement traité par la prescription de collyres permettant la production de larmes artificielles. La sécheresse diminue avec le temps.
- Vision dédoublée due le plus souvent à une difficulté d’accommodation. Des séances d’orthophonie seront nécessaires pour atténuer cette gêne dans les cas où cela persiste plus de 1 mois après l’intervention.
- Astigmatisme dit « induit », c’est-à-dire provoqué par l’intervention. Du fait du geste sur la cornée, sa surface est moins régulière, d’où une sensation de flou. Généralement, la cicatrisation progressive de la cornée fait disparaître cet effet secondaire.
- Halos ou éblouissements, le plus souvent transitoires. Ils sont présents les premiers jours mais finissent par s’estomper dans les semaines qui suivent.
- Diminution de l’acuité visuelle de loin pour les hypermétropes en raison d’une trop forte accommodation.
- Résultats qui ne sont pas toujours définitifs car la vision évolue au fil du temps et d’autres défauts visuels peuvent apparaître. Le port de lunettes redeviendra donc peut-être nécessaire avec le temps. Tout dépendra du trouble visuel existant, pour les myopies légères et hypermétropies légères, le risque évolutif est faible proche de 1 %. Pour les myopies fortes au-delà de -6,50, le risque est de 10 %. Dans tous les cas, vers l’âge de 45 ans intervention ou non la presbytie apparaîtra nécessitant la reprise de lunette.
Les complications
Il s’agit cette fois d’effets considérés comme anormaux. Ils sont rares avec le Lasik.
- Défaut de découpe du volet cornéen qui peut être irrégulier ou se percer, complication rarissime avec l’usage du laser Femtoseconde. Le laser Femtoseconde étant très précis et reproductible.
- Risque infectieux: le risque est en principe prévenu par l’instillation de collyres antibiotiques. Le risque infectieux est largement inférieur à celui du risque infectieux lié au port de lentilles.
- Kératite lamellaire diffuse, qui consiste en une inflammation sous le volet cornéen, à l’origine d’un larmoiement très important et d’une sensation permanente de sable dans les yeux. La vision peut s’en trouver altérée. Un lavage de l’interface avec application de corticoïde peut être nécessaire en l’absence d’efficacité d’un traitement local par collyre.
- Invasion épithéliale, passage anormal des cellules situées en surface de la cornée à l’intérieur de l’interface cornéen, du fait de l’ouverture du volet cornéen. Cette complication est rarissime (moins de 1 patient sur 500) lorsqu’il s’agit d’une première découpe. En revanche, le risque augmente lorsque l’on soulève à nouveau un capot déjà réalisé plusieurs années auparavant. Une prévention par application d’un patch de mitomycine sera nécessaire lors de retouches quelques années plus tard.
- Ectasie secondaire, consistant en une déformation de la cornée opérée, à distance de l’intervention. On retrouve le plus souvent cette complication grave chez les patients qui présentaient un kératocône non dépisté en pré opératoire. Heureusement, le bilan préopératoire réalisé en consultation permet de dépister et d’évaluer le risque d’ectasie. Complication quasiment disparue grâce aux examens complémentaires et aux différents scores que l’on a.