L’opération de la cataracte est une chirurgie très courante (environ 800 000 interventions en France chaque année) et très standardisée. Son déroulement est toujours le même et comporte un ensemble d’étapes incontournables.
Les consultations préopératoires
L’objectif est de poser l’indication de la manière la plus adaptée possible. Ces consultations font donc partie intégrante du processus puisqu’elles permettent de dresser un bilan médical complet en prenant en compte :
- L’étendue de la gêne visuelle ;
- Les antécédents médicaux ;
- Les éventuels traitements médicamenteux, etc.
C’est aussi à ce stade que certains examens complémentaires sont éventuellement prescrits. Le chirurgien effectue des mesures de l’œil pour calculer le pouvoir de focalisation de l’implant à poser lors de l’intervention.
C’est enfin l’occasion pour le patient de poser toutes les questions qu’il souhaite sur le déroulement de l’intervention, ses suites, etc.
Une seconde consultation, cette fois avec l’anesthésiste, permet de choisir le type d’anesthésie. L’anesthésie locale est pratiquée dans l’immense majorité des cas, mais certaines situations peuvent faire préférer une anesthésie locorégionale, voire générale.
L’opération de la cataracte, étape par étape
L’opération de la cataracte consiste à remplacer le cristallin naturel, qui s’est opacifié avec le temps. Cette opacification empêche le cristallin de focaliser correctement les rayons lumineux sur la rétine. La vision est alors troublée, avec une gêne qui s’accentue au fil des années.
Le patient est admis en ambulatoire, le jour même de l’intervention, et doit être à jeun depuis au moins 6 heures avant l’heure prévue de l’opération. Des gouttes de collyre sont instillées dans l’œil pour dilater la pupille, une heure avant l’entrée au bloc.
Au bloc opératoire, plusieurs étapes se succèdent :
- L’anesthésie de l’œil est assurée par l’instillation de gouttes de collyre anesthésiant, qui mettent une quinzaine de minutes à agir. Un médicament peut y être associé pour détendre le patient.
- À l’aide d’un microscope, le chirurgien réalise deux minimes incisions sur la surface de l’œil.
- Un gel visqueux est introduit dans la chambre antérieure de l’œil pour protéger la cornée.
- Par l’une des incisions, le chirurgien introduit dans l’œil de fins instruments pour procéder à la phaco-émulsification du cristallin. Il s’agit de le fragmenter grâce aux ultrasons afin de l’extraire plus facilement par aspiration, par l’autre incision. Le sac cristallinien, lui, reste en place.
- Puis vient la phase de mise en place du cristallin artificiel dans le sac cristallinien, grâce à un pistolet injecteur.
- Le gel visqueux est aspiré.
- Dans l’immense majorité des cas, aucune suture de l’œil n’est réalisée. Les sutures sont auto étanches, c’est-à-dire qu’elles se refermeront spontanément au fil du temps.
- Des gouttes de collyre antibiotique sont instillées pour prévenir toute infection.
- Une coque de protection est posée sur l’œil.
L’opération est indolore et dure en tout une vingtaine de minutes.
Important à savoir : chaque œil est opéré séparément, à quelques semaines d’intervalle.
Juste après l’opération
Le patient observe un temps de repos et de récupération dans une salle dédiée pendant une trentaine de minutes. Le retour à domicile est ensuite possible, sous réserve d’être accompagné par un proche. A ce stade, en effet, la vision est gênée par la coque de protection.