La PKR est une opération des yeux très éprouvée, issue de la chirurgie réfractive, qui repose sur le retrait de l’épithélium cornéen suivi du remodelage de la cornée par laser excimer. Cette technique est largement pratiquée, mais la douleur post-opératoire reste une question importante pour anticiper les suites et informer les patients.
Chirurgie PKR, ressent-on une douleur pendant l’intervention ?
L’opération des yeux PKR est réalisée sous anesthésie locale par insertion de collyres, ce qui supprime la douleur et permet au chirurgien de travailler sans inconfort pour le patient. Ainsi, lors de l’application du laser ou du retrait de l’épithélium, aucune gêne n’apparaît. En revanche, certains décrivent une légère sensation de pression ou de petit trouble mécanique. Ce sont des phénomènes courants qui restent transitoires et ne nécessitent pas de geste chirurgical supplémentaire.
Quelle douleur possible après l’opération PKR ?
Une fois l’effet des gouttes anesthésiantes dissipé, une douleur oculaire survient dans les deux heures suivant la chirurgie, car elle correspond au temps de cicatrisation de l’épithélium cornéen. Cette douleur est somme toute gérée par la prise d’antalgiques mais peut s’accompagner de larmoiements, de photophobie et d’une impression de corps étranger, ce qui renforce l’inconfort initial. Elle atteint son maximum entre le premier et le troisième jour. Par ailleurs, sa durée varie selon les patients, mais la majorité décrit une gêne notable pendant 48 à 72 heures.
De plus, la vision reste brouillée durant la phase de cicatrisation. Pour limiter cet inconfort, une lentille pansement posée en fin d’intervention réduit la friction palpébrale et favorise la régénération épithéliale. Grâce à cette protection, la récupération fonctionnelle s’installe progressivement au cours de la première semaine.
Comment est prise en charge la douleur ?
Le chirurgien ophtalmologiste prescrit systématiquement à ses patients des antalgiques oraux et des collyres hydratants pour accompagner cette période sensible. Il ajoute, dans certains cas, des topiques anesthésiques afin de soulager les heures les plus douloureuses. Il recommande aussi l’usage des larmes artificielles, qui améliorent le confort et maintiennent l’hydratation cornéenne.
Il assure ensuite une surveillance attentive. S’il observe une douleur persistante au-delà de 5 à 7 jours, ou un tableau atypique, il contrôle l’évolution afin d’écarter une infection ou un retard de cicatrisation.
Variante technique de l’opération des yeux PKR qui réduit la douleur : la TransPKR
En parallèle, il existe désormais dans l’arsenal des ophtalmologistes une évolution technique dont le but est de retirer l’épithélium directement par laser, sans contact mécanique. Cette variante, appelée TransPKR, tend à réduire l’intensité et la durée des douleurs. Dans de nombreux cas, la gêne disparaît ainsi au bout de 24 à 48 heures et la récupération visuelle se fait plus rapidement.
Conclusion
En résumé, la PKR reste indolore au moment de l’acte chirurgical en lui-même grâce à l’anesthésie locale. L’inconfort post-opératoire, en revanche, provient de la phase de cicatrisation de l’épithélium, période où les douleurs sont les plus marquées. Elles se concentrent sur deux à trois jours, puis régressent progressivement sous traitement. Pour éviter certains désagréments, et selon le profil du patient, la TransPKR représente une alternative intéressante puisqu’elle réduit la douleur initiale et accélère le retour à une bonne acuité visuelle.