Un œil hypermétrope voit moins bien de près que de loin. En cela, il s’agit de l’exact opposé de la myopie. Ce trouble visuel qui, rappelons-le, n’est pas une maladie, trouve habituellement sa solution dans le port de lunettes ou de lentilles. Aujourd’hui cependant, la chirurgie réfractive permet aux yeux de retrouver une vue nette sans équipement. Mais à quel âge est-il conseillé de se faire opérer de l’hypermétropie ?
Qu’est-ce que l’opération de l’hypermétropie ?
La chirurgie de l’hypermétropie a pour objectif de corriger une courbure insuffisante de la cornée, laquelle est responsable d’une focalisation de l’image derrière la rétine. Cette anomalie empêche par conséquent une vision nette de près.
Les deux techniques les plus couramment employées sont le LASIK et la PKR. Dans les deux cas, le chirurgien utilise un laser pour remodeler la cornée de manière précise, en ajustant sa puissance de convergence.
Dans certains cas, notamment chez les patients plus âgés ou présentant une hypermétropie forte, l’implantation de lentilles intraoculaires peut aussi être envisagée.
D’une manière générale, la chirurgie réfractive se déroule en ambulatoire. Elle est indolore et, selon la méthode choisie, le retour d’une vision nette est relativement rapide.
Y a-t-il un âge idéal pour se faire opérer des yeux ?
L’âge est un critère fondamental dans la décision d’une opération de l’hypermétropie. En effet, ce trouble évolue avec le temps, notamment jusqu’à la fin de la croissance oculaire.
Si bien que la plupart des chirurgiens ophtalmologistes s’accordent à dire que l’intervention n’est envisagée qu’à partir de 20-21 ans. Autrement dit, quand la correction optique est stabilisée et cela, depuis au moins un an. Avant cet âge, le risque de régression du trouble est plus élevé, rendant la chirurgie prématurée.
Inversement, il n’existe pas de limite d’âge stricte. L’opération de l’hypermétropie peut être proposée jusqu’à 45-50 ans, à condition que l’œil soit en bonne santé, sans pathologie cornéenne ou rétinienne, et que la presbytie n’ait pas encore progressé de façon importante.
Au-delà de 50 ans, une autre forme d’opération des yeux est envisagée : l’extraction du cristallin clair et la pose d’un implant multifocal. Ce type d’intervention, plus proche de la chirurgie de la cataracte, permet à la fois de corriger l’hypermétropie et la presbytie naissante.
Ainsi, le moment opportun pour une opération dépend à la fois de l’âge chronologique, de l’évolution de la correction, de la santé oculaire globale et du type de correction envisagée.
Faut-il attendre la presbytie pour se faire opérer quand on est hypermétrope ?
Chez les hypermétropes faiblement ou modérément corrigés qui approchent de la quarantaine, il peut être pertinent d’attendre l’apparition de la presbytie avant de recourir à une chirurgie, afin d’éviter une double intervention. En effet, une solution globale qui prend aussi en charge la presbytie peut alors être proposée d’emblée.
En revanche, lorsqu’une hypermétropie est importante ou très invalidante au quotidien, il n’est pas toujours justifié d’attendre. Une correction laser peut alors être envisagée plus tôt, avec la perspective, si besoin, d’une intervention secondaire pour la presbytie quelques années plus tard.
Conclusion
Il n’existe donc pas de règle universelle quant au meilleur âge pour se faire opérer de l’hypermétropie. Le choix dépend avant tout du niveau de correction, de la gêne ressentie en raison de ce trouble visuel dans la vie quotidienne, et des besoins de chaque patient.
