Si la chirurgie réfractive au laser s’est imposée comme une solution sûre et précise pour corriger les troubles visuels, sa réussite s’appuie aussi sur le temps de récupération. Car, dans la pratique quotidienne, la connaissance de cette durée est très importante, autant pour le chirurgien que pour le patient dans son retour à ses activités habituelles. Pour ces raisons, il est important de connaître le délai associé aux différentes techniques laser : LASIK, PKR et SMILE.
LASIK : une récupération rapide avec un confort visuel optimisé
Dans le cadre d’un LASIK, l’intervention consiste à créer un volet stromal à l’aide d’un laser femtoseconde, permettant d’accéder au stroma cornéen pour y réaliser une photoablation précise au laser excimer. Cette technique préserve l’épithélium et limite l’agression des structures superficielles. C’est ce qui explique la qualité du confort post-opératoire et la rapidité de récupération
Si bien que la restauration de l’acuité visuelle est quasi immédiate : plus exactement dans les heures qui suivent, avec une stabilisation de la vue dès le lendemain de l’intervention dans la majorité des cas. Cette évolution permet une reprise des activités courantes — travail sur écran, conduite, vie sociale — dans un délai de 48 à 72 heures, sans inconfort majeur.
Sur le plan symptomatique, l’inflammation est modérée, ne nécessitant que des collyres corticoïdes à faible posologie. De même, la douleur est quasi absente, mais on peut ressentir une légère sensation de grain de sable ou de sécheresse. Celle-ci, bien que fréquente dans les premières semaines, ne dure pas et est apaisée par un collyre.
Opération laser PKR : plus de patience
Lors de la PKR (photokératectomie réfractive) le chirurgien retire mécaniquement ou chimiquement l’épithélium cornéen avant d’appliquer la photoablation excimer sur le stroma antérieur. Contrairement au LASIK, cette technique ne nécessite pas la création d’un volet.
Cependant, cette absence implique une régénération complète de l’épithélium, ce qui mobilise des mécanismes de cicatrisation plus lents et expose le stroma à une réaction inflammatoire. Cette inflammation de surface est à l’origine d’un inconfort modéré à intense, mais très bien réduite par un analgésique, durant les 48 à 72 premières heures.
Sur le plan visuel, la récupération après une PKR est progressive et échelonnée. Une première amélioration de l’acuité survient en moyenne entre le 5e et le 7e jour, une fois la régénération épithéliale terminée.
Cependant, la vision reste instable ou légèrement floue pendant encore une à deux semaines, en raison d’irrégularités transitoires de la surface cornéenne.
La stabilisation visuelle complète survient au terme de 3 à 4 semaines, lorsque la surface épithéliale se régularise et que l’inflammation résiduelle s’est résorbée. Dans certains cas, notamment en cas de correction élevée, une légère opacification stromale superficielle (appelée haze) peut apparaître. Ce phénomène, bien connu, est réversible, mais peut justifier un traitement anti-inflammatoire prolongé.
SMILE : le bon compromis pour l’opération laser des yeux ?
Ce mode opératoire confère à la technique un double avantage post-opératoire :
- D’une part, un stress inflammatoire modéré, réduisant les besoins en anti-inflammatoires et la fréquence des sécheresses oculaires prolongées ;
- D’autre part, un meilleur confort immédiat par rapport à la PKR, sans douleur dans les heures suivant l’intervention.
La récupération visuelle s’effectue de manière plus rapide qu’en PKR, bien que parfois moins immédiate qu’en LASIK. La majorité des patients retrouve ainsi une acuité satisfaisante pour conduire, travailler ou lire sous 5 à 7 jours, avec une stabilité visuelle complète atteinte en deux à trois semaines. Certes, des troubles peuvent survenir mais ne durent pas plus de quelques jours, maximum quelques semaines.
Il faut cependant savoir que le SMILE s’adresse en priorité aux myopies modérées à élevées, avec ou sans astigmatisme associé.
Conclusion
Attention, car si le temps de récupération de l’opération des yeux au laser diffère selon les méthodes, cela n’entraîne pas le choix pour l’une ou l’autre. En effet, entre le LASIK, la PKR et le SMILE, ce choix revient au chirurgien en fonction de chaque patient et de son acuité visuelle avant l’opération.