La cataracte est une maladie fréquente à partir de la soixantaine. Elle résulte de l’opacification du cristallin, situé derrière la pupille et l’iris. La perte de transparence perturbe l’accommodation et provoque une vision floue.
En dehors de la période de tout début des troubles, l’intervention chirurgicale est, à ce jour, la seule solution pour traiter la cataracte.
Est-il possible de soigner la cataracte sans opération ?
La cataracte se manifeste par :
- une vision floue occasionnant une gêne pour lire,
- une vision nocturne diminuée,
- une sensibilité accrue à la lumière,
- une difficulté pour distinguer reliefs et contrastes.
Il n’existe aucun médicament pour « guérir » la cataracte. Quand elle est débutante, il est possible de traiter ses manifestations et de retarder le moment de recourir à la chirurgie en prenant quelques mesures simples et de bon sens, comme :
- porter des verres anti-reflet pour réduire la gêne,
- jouer sur l’éclairage,
- protéger ses yeux des UV,
- et bien sûr, consulter régulièrement un ophtalmologiste pour surveiller sa vision.
Mais l’effet de ces mesures reste limité et ne freinera que très marginalement l’évolution.
Quand l’opération devient-elle incontournable ?
La sévérité de l’opacification n’est pas, en soi, le seul critère qui va faire poser l’indication d’une chirurgie. On s’attachera plutôt à observer le retentissement de la cataracte sur la vie quotidienne du patient.
Une cataracte chez une personne qui supporte bien la gêne et parvient à l’atténuer n’impose pas de chirurgie à court terme. En revanche, un trouble, même modéré, chez une personne très gênée en raison de ses activités ou de sa profession, pourra faire poser rapidement l’indication.
De manière générale, la chirurgie reste la seule solution pour traiter la cataracte à un stade avancé.
Zoom sur l’opération de la cataracte
L’intervention consiste à remplacer le cristallin opacifié par un implant intra-oculaire. Les deux yeux ne sont jamais opérés lors du même temps opératoire, c’est donc une intervention en deux temps.
Indolore, elle se déroule sous anesthésie locale, généralement en ambulatoire, et dure une trentaine de minutes.
Le chirurgien incise la cornée sur environ 2 millimètres et pratique une phako-émulsification : il détache le cristallin en laissant en place la capsule située dans la partie postérieure de l’œil. Par l’incision, il insère une lentille souple, destinée à remplacer le cristallin et à corriger, le cas échéant, un trouble réfractif (myopie, presbytie, hypermétropie, astigmatisme).
Des gouttes de collyre antibiotique sont instillées et la cornée est suturée. Elle cicatrise en huit semaines environ.
Les lentilles souples ne permettent pas de corriger à la fois la vision de loin et de près. Il faut donc opérer un choix, et le patient devra continuer à porter des lunettes pour corriger le défaut de vision qui n’aura pas été traité par l’implant.
Les techniques évoluent sans cesse et il existe désormais des implants multifocaux qui corrigent à la fois la vision de loin et de près, mais au prix, parfois, de quelques effets secondaires, tels que des halos.
Dans l’immense majorité des cas, la chirurgie de la cataracte donne d’excellents résultats et présente peu de risques.