La TransPKR (photokératectomie à visée réfractive) et le Lasik sont deux techniques chirurgicales qui remédient aux troubles de la réfraction. L’une comme l’autre donne d’excellents résultats. Le choix entre les deux sera avant tout guidé par la sévérité du trouble visuel et les particularités propres à chaque patient.
TransPKR et Lasik : quelles sont les différences ?
L’objectif des deux techniques est le même : remodeler la cornée pour corriger le trouble réfractif. Mais les modalités de réalisation du geste sont différentes.
- Dans la TransPKR, l’épithélium, en surface de la cornée, est « pelé » automatiquement et sans contact par le laser pour accéder aux couches plus profondes qui vont être remodelées par laser Excimer. L’épithélium n’est donc pas préservé. Il se reforme en une semaine environ. La durée de la chirurgie est en moyenne de 40 secondes.
- Dans le Lasik, le chirurgien découpe un volet sur la cornée, soit mécaniquement au microkératome, soit avec un laser Femtoseconde selon les cas. Une fois le remodelage réalisé au laser Excimer, le volet cornéen est rabattu. L’épithélium est donc préservé. Le microkeratome a été abandonné en France.
Ce sont ces différences dans la technique utilisée qui expliquent les différences de délai pour récupérer une vision normale. La récupération est plus rapide avec le Lasik puisque l’épithélium ayant été préservé, il n’a pas à se reformer. Il suffit donc de quelques heures pour retrouver une vision quasi normale, alors que la cicatrisation après une TransPKR est plus longue, de l’ordre d’une semaine environ.
Enfin, la TransPKR est généralement moins coûteuse que le Lasik qui implique l’usage de deux lasers distincts : le laser Femtoseconde pour la découpe du volet cornéen et le laser Excimer pour le modelage de la cornée. Alors que pour la TransPKR, seul le laser excimer est utilisé.
Pourquoi choisir le Lasik plutôt que la TransPKR?
Le Lasik doit être préféré à la TransPKR dans certaines circonstances :
- pour traiter l’hypermétropie, car la cornée des hypermétropes est généralement épaisse et résistante.
- pour traiter les myopies au-delà de 7 dioptries et les astigmatismes forts.
- dans les cas où il est important pour le patient de récupérer rapidement une vision normale, soit en raison de son mode de vie, soit en raison de la profession qu’il exerce. La chirurgie réfractive étant considérée comme un acte de confort, elle ne peut donner lieu à un arrêt de travail et il peut donc être intéressant de reprendre plus rapidement le cours de ses activités.
Pourquoi choisir la TransPKR plutôt que le Lasik ?
Il existe un cas de contre-indication absolue au Lasik : l’existence d’un kératocône, ou même seulement le risque d’une telle affection en raison d’antécédents familiaux. Il s’agit d’une déformation et d’une réduction de la cornée, évoluant avec le temps. L’usage du Lasik pourrait, dans ce cas, être à l’origine d’une ectasie cornéenne correspondant à un amincissement de la cornée et de l’apparition d’un astigmatisme irrégulier.
Dans d’autres cas, sans être contre-indiqué, le Lasik n’apparaît pas comme la technique la plus adaptée et le recours à la TransPKR sera donc préférable :
- en cas de pratique régulière d’une activité sportive faisant courir un risque de choc tel que l’a box ou autres sports de combat : dans ce cas, le volet cornéen peut se déplacer, y compris à distance de l’opération.
- quand le patient a une cornée irrégulière ou très fine (< 500 microns) qui rendrait la découpe d’un volet cornéen risqué