Opération Lasik à Paris
La chirurgie Lasik est couramment pratiquée pour remédier aux quatre troubles visuels qui affectent la réfraction : presbytie, hypermétropie, myopie et astigmatisme. Ses suites sont simples et elle permet une récupération plus rapide, l’autonomie visuelle étant restaurée dès le lendemain de l’intervention.
Dans quels cas avoir recours au Lasik ?
Le Lasik est la technique de chirurgie réfractive cornéenne la plus couramment pratiquée en France pour corriger divers troubles visuels : myopie, presbytie, hypermétropie et astigmatisme. Il permet d’intervenir sur la forme de la cornée, responsable du défaut de vision.
Le Lasik est la technique de référence pour les troubles visuels modérés à sévères. Il permet une intervention, non pas sur la surface de la cornée comme la PKR ou la Trans-PKR, mais plus en profondeur.
Les contre-indications totales au Lasik sont rares :
- Une cornée trop fine, irrégulière ou non transparente.
- L’existence d’une pathologie, comme une kératite ou un kératocône, qui fragilise la cornée.
- Une fragilité cornéenne congénitale ou faisant suite à un traumatisme.
- La pratique régulière, et à plus forte raison professionnelle, d’une activité physique violente impliquant d’importants risques de chocs.
- Une sécheresse oculaire importante, que l’usage du laser pourrait aggraver.
Comment se déroule l’opération au Lasik ?
Le Lasik en pratique
La chirurgie au Lasik se pratique en ambulatoire sous anesthésie topique, par instillation de gouttes anesthésiantes. Elle dure de 20 à 30 minutes selon les cas. Le patient est allongé, la tête calée pour éviter tout mouvement intempestif pendant l’intervention. Il pourra rentrer seul après l’intervention ou accompagné si il le souhaite. Dans tous les cas, il ne pourra pas prendre les transports en commun.
Déroulement
L’objectif de l’intervention est de remodeler la cornée pour permettre la correction du trouble visuel concerné.
La cornée est recouverte de deux couches principales : le stroma, qui constitue la quasi-totalité de l’épaisseur de la cornée et lui donne sa forme, et l’épithélium, plus en surface. L’usage du Lasik va permettre d’accéder au tissu stromal.
L’intervention se déroule en plusieurs étapes successives :
- L’ophtalmologiste découpe un volet cornéen à l’aide d’un laser Femtoseconde qui permet un geste rapide, précis et indolore. Il le soulève ensuite pour exposer les couches profondes du tissu cornéen. La procédure dure en moyenne 10 secondes. C’est très rapide. Le patient ne voit rien et a juste une sensation de pression au niveau de l’œil.
- Puis à l’aide du laser Excimer, et après avoir soulevé le capot, il sculpte la cornée pour lui donner la forme qui permettra de corriger le défaut de vision. Le laser peut, par exemple, aplatir une cornée trop bombée pour corriger une myopie ou, au contraire, bomber une cornée trop plate pour remédier à une hypermétropie. Grâce au dispositif Eye-Tracker du laser, les mouvements oculaires sont précisément détectés. Il n’y a quasiment plus de risque de décentrement du traitement. Si l’œil bouge trop, alors le laser s’arrêtera pendant la procédure.
- Enfin, le volet cornéen est remis en place avec une canule remplie d’eau. Cette eau est ensuite aspirée avec des petites lingettes triangulaires pour vérifier que le capot est bien positionné. Cela permet aussi de recentrer le volet si nécessaire.
À la fin de l’intervention, des coques transparentes lui sont donnés pour qu’ils puissent dormir avec les 3 premières nuits. Il est aussi conseillé de venir avec des lunettes de soleil. Le patient peut sortir le jour même.
Suites opératoires et post-opératoires
Le Lasik présente l’avantage de permettre une récupération très rapide de la vision. Quelques heures après l’intervention, la sensation de vision brumeuse a déjà disparu. L’autonomie visuelle est totalement récupérée dès le lendemain de l’opération.
Des lunettes de protection doivent être portées pendant les deux premiers jours, et des coques de protection la nuit. L’objectif est d‘éviter un déplacement intempestif du volet cornéen qui pourrait compromettre le résultat de la chirurgie. Pour cette même raison, le patient doit prendre garde de ne pas se frotter les yeux.
Il n’y a pas de douleurs post-opératoires, mais plutôt une sensation de « sable dans les yeux » occasionnant des picotements et un léger larmoiement pendant quelques heures.
Des collyres sont prescrits pour la première semaine post-opératoire :
- Un collyre lubrifiant pour contrebalancer les sensations d’œil sec.
- Un collyre antibiotique ou anti-inflammatoire.
Les activités sportives doivent être interrompues pendant minimum une semaine, voire un mois s’il s’agit d’un sport qui expose particulièrement à des chocs.
Quels sont les effets secondaires et les complications de la chirurgie au Lasik ?
Les effets secondaires du Lasik
Les effets secondaires sont bien connus :
- Une aggravation de la sécheresse oculaire, temporaire mais qui peut durer de six mois à un an dans de rares cas. C’est la raison pour laquelle le Lasik n’est pas recommandé chez les patients qui en souffrent de façon chronique.
- Une sur- ou une sous-correction du trouble visuel initial, qui peut nécessiter une retouche complémentaire.
- L’apparition de halos, notamment la nuit, qui peuvent être gênants pour la conduite automobile ou certaines activités minutieuses. Ce phénomène est transitoire et s’estompe généralement en quelques semaines au maximum. Mais il peut persister chez des patients qui ont une grande pupille.
- La diminution de la résistance de la cornée puisqu’elle a été fragilisée par la découpe du volet cornéen. Cela peut être source de difficultés pour les patients qui sont particulièrement exposés à un risque de choc en raison d’une activité sportive ou professionnelle particulière.
Complications
Les complications de la chirurgie réfractive au Lasik sont rares :
- Passage d’une bulle d’air dans la chambre antérieure de l’œil lors de la réalisation du volet cornéen avec le laser femtoseconde qui interdit de pratiquer dans la foulée le modelage de la cornée au laser Excimer. L’intervention doit donc être interrompue et reportée au lendemain.
- Déplacement du volet cornéen dans les suites de l’intervention.
- Opacification de la cornée en raison d’une cicatrisation anormale après mauvaise découpe du volet cornéen.
- Survenue d’une infection : kératite lamellaire diffuse qui produit une sensation chronique de grains de sable dans les yeux et rend l’œil intolérant à la lumière vive. On appelle cela le SOS Syndrome.
- Invasion épithéliale : elle trouve son origine dans le passage de cellules épithéliales, situées en surface de la cornée, sous le volet cornéen. C’est une complication devenue très rare grâce à l’utilisation du laser Femtoseconde.
- Persistance de la perception de halos au-delà de plusieurs mois, rendant une retouche nécessaire.
- Apparition d’une diplopie, c’est-à-dire une vision dédoublée, qui peut être traitée par des lunettes ou une intervention de retouche.
- Déformation de la cornée, survenant jusqu’à plusieurs années après l’intervention. Appelée ectasie secondaire, elle affecte les patients qui avaient déjà une anomalie de la cornée, comme un kératocône, mais qu’il n’était pas possible de dépister avant l’intervention. C’est une complication redoutée mais exceptionnelle.
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