Opération de la myopie à Paris
Dans quel cas avoir recours à l’opération de la myopie ?
La myopie est un trouble visuel qui affecte la vision de loin : en raison d’un excès de puissance optique, les faisceaux lumineux ne se focalisent pas en un point unique de la rétine mais en avant, formant une image floue. Le sujet myope doit porter des lunettes ou des lentilles cornéennes pour corriger ce défaut.
L’opération permet de se passer du port de lunettes ou de lentilles. C’est une intervention dite de confort, couramment pratiquée. Elle intervient sur la cornée ou sur le cristallin, selon les causes de la myopie.
Il existe des contre-indications, pour une minorité de patients :
- un défaut d’épaisseur ou de régularité de la cornée ;
- une sécheresse oculaire importante ;
- une myopie non stabilisée, ce qui exclut, de fait, les patients d’une vingtaine d’années.
En revanche, il n’y a pas d’âge maximum pour envisager une chirurgie de la myopie.
Comment se déroule l’opération de la myopie ?
L’opération vise à réduire la puissance optique de l’œil. Elle peut se dérouler majoritairement selon trois modalités, en fonction de la cause de la myopie.
L’opération au laser de la myopie pour remodeler la cornée
Elle s’adresse surtout aux patients jeunes, dont le cristallin est toujours clair, avec une cornée ne présentant aucune irrégularité et pas trop fine.
L’opération, réalisée en ambulatoire, consiste à remodeler la cornée pour réduire sa courbure, et par voie de conséquence sa puissance optique.
Elle est pratiquée sous anesthésie topique (par gouttes anesthésiantes). Les deux yeux sont opérés le même jour, en 10 à 20 minutes. Le déclenchement du laser durera quelques scondes.
Plusieurs techniques sont possibles :
- La photokératectomie (PKR) : l’intervention consiste à modifier la forme de la cornée avec le laser Excimer, après avoir pelé sa couche superficielle, l’épithélium. Autre option, la Trans-PKR, est intégralement réalisée au laser, sans contact direct avec l’épithélium. Seul un écarteur à paupière est positionné pour éviter de fermer l’œil pendant les 30 secondes de chirurgie.
- Le Lasik, technique aujourd’hui la plus courante : au laser Femtoseconde, le chirurgien soulève un volet sur l’épithélium pour accéder aux couches plus profondes de la cornée, qu’il sculpte au laser Excimer. Le volet est ensuite repositionné sur la cornée.
- La technique Smile, variante du Lasik : seul le laser Femtoseconde est utilisé pour procéder à la découpe du lenticule, c’est-à-dire la petite épaisseur de cornée qui doit être retirée pour lui donner la forme requise. Il n’y a donc pas de volet cornéen, ce qui évite les risques de déplacement post-opératoires.
La pose d’un implant « phake »
Quand la myopie est trop forte pour être éligible à une chirurgie au laser et que le cristallin est clair, l’ophtalmologiste opte pour la pose d’implants phake.
Une lentille de puissance négative est insérée dans la chambre postérieure de l’œil, en arrière de l’iris et à faible distance du cristallin, pour contrebalancer la trop grande puissance optique due à la myopie.
Cette intervention est le plus souvent réalisée sous anesthésie générale en ambulatoire et les deux yeux en même temps.
Le remplacement du cristallin par un implant
Quand le patient est plus âgé et présente une cataracte, même débutante, il est préférable de recourir au remplacement du cristallin par un implant artificiel, à condition cependant que l’état rétinien le permette.
Sous anesthésie locale topique, le cristallin est retiré et remplacé par l’implant. Les deux yeux ne sont pas opérés le même jour, mais généralement à au moins une semaine d’intervalle.
Les implants peuvent même être multifocaux, pour corriger à la fois la myopie et la presbytie pour les patients les plus âgés qui cumulent les deux troubles visuels.
Si le patient a peur de ne pas supporter la vision avec des implants multifocaux, il est possible de réaliser ce qu’on appelle une bascule c’est-à-dire un œil en vision de loin et un œil en vision de près permettant ainsi de se débarrasser de ses lunettes au quotidien.
Quelles sont les suites opératoires et post-opératoires de la chirurgie de la myopie ?
Les suites et consignes post-opératoires dépendent de la technique utilisée.
La chirurgie au laser
- En fin d’intervention par PKR, une lentille pansement est posée sur l’œil du patient. Elle doit être conservée en post-opératoire pendant trois à cinq jours. Des douleurs peuvent persister plusieurs jours, ainsi qu’un larmoiement. En principe, la vision se stabilise au bout d’une semaine. L’arrêt des activités professionnelles et sportives doit être envisagé pendant une durée plus longue que pour les opérations au Lasik. Ce délai d’inconfort s’explique par le fait qu’il faut attendre que l’épithélium se reforme après avoir été pelé, et vienne à nouveau recouvrir la cornée.
- Après une intervention par Lasik, la récupération est plus rapide puisque la vision se stabilise au bout d’une journée. Les douleurs sont moins marquées. La coque peut être enlevée dès le lendemain de l’intervention. Il peut persister une sensation de « sable dans l’œil » pendant quelques jours.
- Par comparaison avec le Lasik, la récupération visuelle est un peu plus longue après un SMILE.
Dans tous les cas, l’ophtalmologiste prescrit des collyres antibiotiques ou anti-inflammatoires à mettre pendant une semaine, ainsi que des gouttes pour humidifier l’œil. Tout frottement des yeux doit être évité dans la semaine qui suit l’intervention.
La pose d’un implant
La vision reste trouble pendant plusieurs heures. Quelques sensations de brûlures sont possibles ainsi que des larmoiements.
Là encore, des coques de protection doivent être portées. Le patient doit protéger ses yeux des lumières vives pendant une semaine et éviter toute activité susceptible d’exposer à des chocs. Il doit aussi s’abstenir de se frotter les yeux.
Opération de la myopie : quels sont les risques et complications ?
La chirurgie de la myopie donne des résultats durables. Les complications sont rares, voire exceptionnelles.
Elles consistent le plus souvent en :
- une sécheresse oculaire, qui peut être sévère ;
- des complications liées à la création du volet cornéen dans la technique du Lasik : problèmes de cicatrisation, opacification de la cornée, déplacement du volet ;
- une infection ou une inflammation (kératite qui rend l’œil larmoyant et intolérant à la lumière) ;
- une invasion épithéliale, c’est-à-dire des cellules épithéliales qui passent dans l’interface cornéen ;
- une vision dédoublée (diplopie) ;
- une cataracte ;
- une perception de halos lumineux, gênante en particulier la nuit, et qui peut persister plusieurs mois.
Enfin, des retouches peuvent s’avérer nécessaires après une chirurgie au laser, en raison d’une sur- ou d’une sous-correction.
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