L’opération SMILE est une technique laser récente, utilisée depuis les années 2010 pour le traitement chirurgical de certains troubles de la réfraction.
Comme l’immense majorité des chirurgies réfractives, elle n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale, qui la considère comme une intervention de confort sans indication médicale.
Mais quel est le prix d’une opération SMILE ?
En quoi consiste la technique de l’opération SMILE ?
Le Relex SMILE est une alternative au Lasik, technique majoritairement utilisée en chirurgie réfractive.
Il repose sur le même principe que les autres opérations laser : il s’agit de sculpter la cornée grâce au laser, pour lui redonner une forme normale et corriger le défaut de réfraction du patient.
Mais le procédé est différent. Avec le Lasik, le chirurgien accède aux couches stromales en découpant au laser Femtoseconde un petit volet sur la surface de la cornée. Puis il soulève ce volet et sculpte le stroma avec le laser Excimer, par photo-ablation
Avec le l’opération SMILE, pas de découpe de volet.
Le chirurgien réalise une petite incision sur la surface de la cornée. Mais au lieu de procéder par photo-ablation,il découpe au laser Femtoseconde un lenticule stromal, sorte de petit languette qu’il retire ensuite en passant par l’incision. Ce lenticule est une sorte de petite languette correspondant exactement à la portion de cornée à retirer pour corriger le défaut de sa courbure.
Un coût variable selon les conditions de l’intervention SMILE
La technique SMILE est plus coûteuse que le Lasik : il faut compter environ 1 400 € par œil.
Mais le tarif global de l’intervention est en réalité très variable, car il tient compte de très nombreux critères :
- Les honoraires du chirurgien : ils varient en fonction de leur niveau de conventionnement avec la Sécurité sociale. Ils varient aussi en fonction de leur expérience et de leur maîtrise de la technique. Le SMILE est récent et il n’est pas encore pratiqué par tous les chirurgiens.
- Les honoraires de l’anesthésiste, selon le type d’anesthésie pratiquée.
- Le temps d’occupation de la salle d’opération ainsi que le personnel présent.
- La durée d’hospitalisation : en principe, l’opération est réalisée en ambulatoire et le patient n’est pas hospitalisé. Mais dans certains cas, pour certains patients, une hospitalisation d’une nuit est nécessaire pour surveillance.
- Le nombre et les modalités des consultations pré et post-opératoires : le tarif est généralement forfaitaire mais certaines consultations spécifiques peuvent être facturées en plus.
- Les éventuels examens et bilans complémentaires à réaliser avant l’intervention, par exemple si le chirurgien redoute une contre-indication.
Quel que soit le tarif, il fait l’objet d’un devis que le patient doit signer, après un délai de réflexion. Ce devis comprend le détail du coût de l’opération et de l’ensemble des frais à envisager.
Une opération de confort, non prise en charge par la Sécurité sociale
La Sécurité sociale considère la chirurgie réfractive comme une indication de confort, et non comme une indication médicale.
Conséquence : elle ne prend pas en charge les frais liés à l’intervention, à l’exception de la première consultation qui est remboursée au même titre qu’une consultation ophtalmologique classique.
Le patient conserve donc l’intégralité des frais à sa charge et ne pourra pas bénéficier d’un arrêt de travail après l’opération.
En revanche, certaines mutuelles remboursent la chirurgie réfractive au laser, sous certaines conditions. Le remboursement peut être intégral si le contrat souscrit le permet, mais il est le plus souvent partiel.