La presbytie, trouble réfractif courant à partir de 40 ans, peut être corrigée par la chirurgie. Le Presbylasik comme la pose d’implants intra oculaires donnent d’excellents résultats pour des risques faibles.
Opération de la presbytie : quelles techniques ?
La presbytie apparaît généralement à partir de la quarantaine. C’est un vieillissement du cristallin qui gêne l’accommodation et empêche de voir correctement de près.
Deux techniques sont possibles :
- le Presbylasik : cette technique consiste à remodeler la cornée au laser, sur le principe dit de la bascule : la vision de loin est corrigée sur l’œil dominant, et la vision de près sur l’œil dominé. C’est donc le cerveau qui synthétise les deux pour obtenir une vision nette. Dans certains cas, deux zones distinctes sont créées sur la cornée, avec une vision de près corrigée au centre et la vision de loin assurée par la zone périphérique. La chirurgie au Presbylasik suppose une découpe d’un volet cornéen au niveau de l’épithélium sur la surface de la cornée. Puis le chirurgien sculpte la couche profonde de la cornée pour modifier sa forme, avec le laser Excimer. Puis le volet cornéen est rabattu sur la cornée.
- Le PRELEX ou la pose d’implants intra oculaires : le cristallin est retiré par une minime incision réalisée sur la cornée, puis le chirurgien insère un implant. Cette chirurgie est surtout pratiquée chez les patients de plus de 55 ans, quand le cristallin commence à s’opacifier avec l’âge et que la cataracte apparaît.
Opération de la presbytie, risques éventuels
Pour les interventions au laser, des effets secondaires bien connus peuvent se produire : sécheresse oculaire, parfois persistante, perception de halos lumineux, notamment nocturnes et larmoiements accompagnés de sensation de sable dans les yeux. Tous ces effets sont transitoires et disparaissent rapidement dans l’immense majorité des cas.
Dans des cas exceptionnels, des complications peuvent se produire :
- les infections : elles peuvent résulter d’une mauvaise cicatrisation de la cornée ou d’un manque de suivi scrupuleux du traitement par collyre antibiotique. Ce risque est minime au Presbylasik.
- l’ectasie cornéenne : elle survient à distance de l’intervention, plusieurs années après, et consiste en une déformation de la cornée. Ce genre de complication se produit surtout avec des patients prédisposés au kératocône, maladie qui déforme la cornée.
Pour la chirurgie du cristallin, les risques sont sensiblement les mêmes et d’une fréquence très légèrement supérieure au laser.
Des résultats au rendez-vous
Il peut arriver que le patient ait toujours besoin, pour certains travaux de grande précision, de porter des lunettes pour bien voir de près. Mais dans l’immense majorité des cas, la chirurgie de la presbytie donne d’excellents résultats, qu’il s’agisse du Presbylasik ou de la pose d’implants intra oculaires.
Le patient doit toutefois bien avoir à l’esprit qu’un temps d’adaptation sera nécessaire, notamment en cas de pose d’implants multifocaux ou de technique de la bascule : le cerveau doit faire la synthèse entre la vision de près et la vision de loin, ce qui peut demander plus de temps pour certains patients que pour d’autres.
Dans l’hypothèse d’une insatisfaction du patient ou d’une difficulté importante pour s’adapter à la multifocalité, il est souvent possible d’envisager une retouche, pour améliorer le résultat final.