Chaque année en France, environ 500 000 personnes se font opérer de la cataracte. Cette intervention courante a des suites simples. Cependant, elle impose une interruption de la conduite automobile pendant le temps de la convalescence, qui varie selon les patients.
Opération de la cataracte : en quoi ça consiste ?
Avec la cornée, le cristallin joue un rôle essentiel dans la réfraction des rayons lumineux qui pénètrent dans l’œil. Cette lentille de forte puissance contribue à la focalisation correcte de ces rayons en un point précis de la rétine, pour former une image nette. Elle permet également d’accommoder, c’est-à-dire d’adapter la vision selon la distance de l’image observée. Le cristallin est normalement transparent. On parle de cataracte lorsqu’il perd progressivement cette transparence et s’opacifie. La vision devient floue, de près comme de loin, malgré la correction éventuelle par des lunettes ou des lentilles. Le patient a du mal à percevoir les couleurs et les contrastes, avec des éblouissements gênants.
La cataracte peut être congénitale, mais le plus souvent, l’opacification du cristallin est due à l’âge. L’intervention concerne principalement des patients de plus de 70 ans et consiste à remplacer le cristallin opacifié par une lentille artificielle.
Une interruption de la conduite automobile d’au minimum une semaine
L’opération de la cataracte est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locale, sur un œil à la fois. Le second œil est généralement opéré avec un intervalle de quelques semaines. Le patient rentre à domicile le jour même, avec un pansement à garder au moins jusqu’au lendemain matin. Il devra donc être accompagné pour sa sortie car il sera dans l’impossibilité de conduire.
Le lendemain, une fois le pansement retiré, la vision reste floue. S’il est possible de reprendre le cours de la plupart de ses activités, la conduite automobile reste interdite car les difficultés d’accommodation la rendraient dangereuse. C’est généralement au bout d’une semaine que la reprise peut être envisagée. A ce stade, la vision n’est en principe plus trouble.
Mais les délais sont variables selon les patients
L’interruption de la conduite automobile peut se prolonger au-delà d’une semaine pour certains patients, car tout le monde ne récupère pas au même rythme.
- Ce n’est qu’environ trois semaines après l’intervention que l’ophtalmologiste prescrit les verres correcteurs adaptés pour traiter les éventuels autres troubles visuels du patient (par exemple la presbytie). Pendant cet intervalle, la conduite peut être dangereuse si le défaut visuel est très prononcé.
- L’interruption peut être plus longue selon le mode de vie du patient. Une personne qui conduit beaucoup, pour des motifs professionnels comme personnels, et doit réaliser de longues distances devra rester prudente, même au bout d’une semaine.
- La conduite de nuit impose des précautions particulières. Dans les suites de l’opération, la perception de halos peut rester gênante le premier mois.
- Les deux yeux n’étant jamais opérés en même temps, il peut être préférable de ne pas conduire entre les deux interventions, pour ne reprendre en toute sécurité qu’une fois la convalescence du second œil achevée.
Dans tous les cas, la durée d’interruption de la conduite doit être discutée avec le chirurgien, pour bien tenir compte du cas particulier de chaque patient (défaut visuel, mode de vie, existence éventuelle d’autres pathologies, etc.).