Les implants monofocaux sont ceux le plus souvent utilisés pour traiter la cataracte. Ils présentent de nombreux avantages. En premier lieu, ils rendent aux yeux la transparence nécessaire à une vue de qualité. D’autre part, grâce à leur pouvoir correcteur, ils permettent de prendre en charge la presbytie et la myopie ou l’hypermétropie associée, en choisissant selon les patients de privilégier plus ou moins la vision proche ou lointaine. Enfin, ce sont les seules lentilles artificielles complètement remboursées par l’Assurance Maladie pour le traitement de la cataracte.
Rappel sur la cataracte
La cataracte est une opacification du cristallin qui débute généralement vers 65 ans. Cette affection évolutive est due à des changements de composition chimique du cristallin et, sous leur effet, la vision se trouble progressivement et le voile à travers lequel le patient a l’impression de voir se densifie. Peu à peu, les couleurs et les contrastes sont de moins en moins bien distingués.
La cataracte est généralement bilatérale et il n’existe aucune solution médicale pour la traiter : quand elle devient trop handicapante au quotidien, la seule option est chirurgicale, en opérant généralement les deux yeux à une semaine d’intervalle environ. Le principe est d’extraire le cristallin opacifié et de le remplacer par une lentille artificielle parfaitement transparente.
Cataracte et implant monofocal
Si le premier but de l’intervention est de rendre l’œil de nouveau transparent, elle présente aussi un autre avantage. En effet, les lentilles artificielles introduites permettent de corriger certains défauts de vision initiaux (myopie, hypermétropie, astigmatisme) ainsi que la presbytie, a priori déjà stabilisée quand la cataracte apparaît.
Les implants « monofocaux » sont ceux le plus souvent utilisés en chirurgie de la cataracte. Ils corrigent la vision à une distance donnée, proche ou lointaine, selon les souhaits du patient. Néanmoins, chez les hypermétropes, c’est généralement la netteté de la vision lointaine qui est privilégiée et le port de lunettes reste alors nécessaire pour distinguer les objets proches. A l’inverse, chez les patients myopes, c’est le plus souvent la vue de près qui est favorisée et ils doivent donc porter des verres correcteurs pour voir de loin.
Parfois, plutôt que de vouloir une excellente vision de près ou de loin, une solution intermédiaire peut être choisie. Cette stratégie opératoire, dite « bascule », consiste à implanter dans chaque œil des lentilles monofocales différentes : une pour la vision lointaine dans l’œil dominant et une autre pour voir de près dans le second. Une phase d’apprentissage cérébral est ensuite nécessaire, car le cerveau doit alors apprendre à utiliser correctement ce nouveau système visuel, pour assurer une vision correcte en toutes circonstances et donner une indépendance plus importante vis-à-vis des verres correcteurs.